Incipit liber primus beati Ioa[n]nis crisostomi ad stagiriu[m] monachum de p[ro]vide[n]tia dei utilis ad modu[m]. ut nullis ia[m] vite hui[us] casibus adversis deici quis poterit. Hic liber noviter tra[n]slatutus e[n] de greco in latinu[m]. Et totus rutilat tulliano eloquio. [Suivi de] Beati Ioannis Crisostomi sermo de dignitate hu[m]ane originis.
Détails
Titre uniforme: | Sur la providence de Dieu |
Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s): | Jean Chrysostome [saint] (0347?-0407) (auteur) Ambroise le Camaldule (1386-1439) (traducteur) |
Editeur: | Impressum per me Theodoricum martini. In oppido Alosten[si] Comitatus flandri.die.xxii.marcii.Anni.M.CCCC.LXXXVII |
Lieu de création de l'objet original: | Aalst (Belgique) = Alost (Belgique) |
Première publication ou diffusion de l'objet original: | [22 mars 1487] 15e siècle Moyen Âge (476-1492) |
Lieu de conservation de l'objet original: | Réseau des Bibliothèques |
Collection: | Incunables |
Identifiant(s): | XV.C240 (Cote ULiège) 1724786-10 (Code-barres ULiège) |
Langue de l'objet original: | Latin |
Matériau, support de l'objet original: | in-4 |
Description physique de l'objet représenté: | [42] feuillets |
Description: | Empreinte : teef uan+ amus Curi (C) 1487 (R)
Titre pris à la page de faux-titre Adresse bibliographique prise au colophon 40-41 lignes ; caractères gothiques Signatures : a-g⁶ |
Mots-clés: | Dieu -- Gouvernement -- Ouvrages avant 1800; Martens; Thierry (1446?-1534); Martinus; Theodoricus (1446?-1534) |
Discipline(s) CREF: | Théologie |
Discipline(s): | Arts & sciences humaines => Religion & théologie |
Ressource(s) liée(s) à l'objet original: | Incunabula Short Title Catalogue ij00293000 Polain, M.-L. Catalogue des livres imprimés au quinzième siècle des bibliothèques de Belgique 2261 |
Fait partie du: | Domaine public |
URL permanente: | https://hdl.handle.net/2268.1/8739 |
Présentation scientifique
L’imprimeur Thierry Martens propose ici une édition originale de ce traité de saint Jean Chrysostome, dans la traduction donnée par l’humaniste florentin Ambrogio Traversari. Autodidacte, selon ses dires, Traversari fut moine au couvent Sainte-Marie-des-Anges avant de devenir prieur général de l'ordre camaldule. Il s’illustra également pour son imposante activité de traducteur des Pères de l’Église grecs. Cet investissement philologique lui valut notamment une large reconnaissance de la part du pape Martin V qui soutint sa contribution aux études patristiques. Il fréquenta les grands hellénistes de son temps, à l’instar de Manuel Chrysoloras, et se lia également d’amitié avec plusieurs collectionneurs de livres, dont le fameux bibliophile Niccolò Niccoli, qui lui confia plusieurs manuscrits rares. Martens n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler le rôle de passeur de Traversari, en précisant dans le colophon de son édition : Editum a fratre Ambrosio abbate generalis ordinis Camaldulensis qui transtulit e greco in latinum [édité par le frère Ambroise, abbé général de l’ordre camaldule, qui traduisit du grec en latin].
Il est fort probable que Martens obtint le manuscrit de ce texte à Venise, lors de son second séjour, et le ramena aux Pays-Bas dans ses valises. Il fit d’ailleurs pareil avec les caractères employés pour reproduire le texte – une petite et une grande gothique d’inspiration vénitienne –, qu’il avait vraisemblablement achetés au grand imprimeur Erhard Ratdolt avant son départ de la cité des Doges pour sa ville natale Augsbourg. Pour la composition, Martens privilégia un texte ramassé, à la mise en page compacte, répartie sur une quarantaine de lignes. On notera l’étonnant espace blanc dans la première ligne du folio 24r. Une distraction du compositeur ? Quoi qu’il en soit, ce choix typographique repose sur la volonté de réduire les coûts de cette impression. En effet, utiliser un caractère d’un corps petit permet d’imprimer plus de texte sur une page et donc de diminuer le volume de papier nécessaire à l’impression, l’un des postes des plus onéreux pour toute entreprise typographique.
L’exemplaire numérisé ici nous est parvenu « en blanc », soit sans aucune intervention d’un enlumineur ou d’un miniaturiste. L’imprimeur avait en effet laissé des espaces vides pour accueillir des lettrines tracées à la main, à l’instar de la première page de texte qui contient un large espace d’une hauteur de sept lignes. Les clients, en fonction de leurs moyens, pouvaient confier à des artistes le soin de rehausser leur livre par l’ajout d’une décoration manuscrite plus ou moins élaborée : lettrines filigranées, simples initiales, rehauts de lettres ou encore de pieds-de-mouche. Cette pratique était courante aux premiers temps de l’imprimerie et était généralement exécutée en dehors des ateliers typographiques, par des spécialistes de cet art.
Ce livre ne comporte aucun ex-libris. Sa reliure en chagrin rouge, filetée dorée, n’est pas d’époque, mais date du XIXe siècle et est signée « E. A. Enders, München », du nom d’une grande entreprise de reliure basée à Munich.
Renaud Adam
Attaché
- ISTC ij00293000
- Adam R., Vanautgaerden A., Thierry Martens et la figure de l'imprimeur humaniste (une nouvelle biographie), Turnhout, Brepols, 2009, n. 12.
- Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 96 (2019), art. Traversari, Ambrogio
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