Incipit pectorale dominice passionis sive divini amoris.
Détails
Uniform title : | Pectorale Dominicae Passionis |
Editor: | [Alost] : [Thierry Martens] |
Place of creation of the original object: | Alost (Belgique) |
First publication of the original object: | [ca. 1487-1488] 15th century Middle age (476-1492) |
Original object location: | Réseau des Bibliothèques |
Collection: | Incunabula |
Identifiant(s): | XV.C82 (Cote ULiège) 1727278-10 (Code-barres ULiège) |
Original object language: | Latin |
Material, support of the original object: | Papier |
Dimensions, weight or duration: | 4° |
Physical description of the represented object : | [78] feuillets |
Description: | Titre pris à l'incipit
Mention de publication prise à l'ISTC 40 lignes ; caractères gothiques. Signatures : a-i⁸ k⁶ Texte en rouge et noir. Empreinte: a.u: baon b*nm poqu (C) 1490 (Q) (exemplaire ULg) |
Keyword: | Spiritualité chrétienne -- Ouvrages avant 1800; Martinus Theodoricus (1446?-1534); Martens Thierry (1446?-1534) |
CREF classification(s): | Théologie |
Classification(s): | Arts & humanities => Religion & theology |
Original object linked resource: | Polain, M.-L. Catalogue des livres imprimés au quinzième siècle des bibliothèques de Belgique, 3023 Incunabula Short Title Catalogue ip00247000 - http://data.cerl.org/istc/ip00247000 Adam, R., « Pectorale Dominicae Passionis sive divini amoris, [Alost : Thierry Martens, ca. 1486-87], 4° », in DONum. http://hdl.handle.net/2268.1/5090 |
Part of: | Public domain |
Permalink: | https://hdl.handle.net/2268.1/5090 |
Scientific presentation
Édition originale de cet ouvrage né autour d’un passage de l’Exode (9:29) où le lecteur est invité à une réflexion méditative autour du personnage de Moïse préfigurant la figure du Christ rédempteur (« Quand je sortirai de la ville, je lèverai mes mains vers l'Éternel, les tonnerres cesseront et il n'y aura plus de grêle, afin que tu saches que la terre est à l'Éternel »). Le mystère autour de la personnalité de son auteur reste entier, si ce n’est qu’il s’agit très probablement d’un frère franciscain provenant des anciens Pays-Bas et que la rédaction du texte est contemporaine de son impression. Il s’agit de la seule édition parue au XVe siècle.
Martens n’a pas signé son travail. L’absence de colophon a quelque peu compliqué le travail des bibliographes. Certains ont proposé de localiser cette impression dans le second atelier d’Alost – soit entre 1486 et 1492 –, tandis que d’autres ont envisagé de retenir la première officine anversoise, qui fut en activité entre 1493 et 1497. Les analyses matérielles les plus récentes, tant sur les caractères que sur le papier, ont toutefois permis de situer l’exécution de cette édition à Alost autour des années 1486-1487. Un peu moins d’une trentaine d’exemplaires sont aujourd’hui conservés dans des institutions publiques, signe probable d’un tirage relativement important. L’ouvrage connut une diffusion locale et internationale, en témoignent cet exemplaire détenu par la Bibliothèque nationale de France présentant un ex-libris du couvent du Rouge-Cloître à Auderghem (CIBN P-94) et cet autre avec une marque d’appartenance de l’abbaye de Chezal-Benoît dans le Cher (Aquilon 510).
Notre exemplaire ne porte hélas aucune revendication de propriété, mais a cependant bénéficié de l’attention de l’un de ses premiers possesseurs qui l’a confié à un rubricateur : des lettrines rouges ont ainsi intégré les espaces laissés blancs à cet effet et les initiales ont toutes été rehaussées de rouge. La reliure n’est pas d’époque. Il s’agit d’une demi-reliure de basane à coins du XVIIIe siècle avec des plats de papier moucheté et dont les tranches sont jaspées. De la même époque date une annotation manuscrite d’ordre bibliographique, présente au verso de la feuille de garde et placée en regard du premier folio de texte : « Ce livre est imprimé à Alost par Thierri Martin vers 1486 avec le meme caractere de son tractatus qui intitulatur Horologium eterna Sapienta in 4 ». La démarche de l’auteur de cette note ne varie pas tellement de celle pratiquée encore aujourd’hui par les historiens et historiennes du livre. Les tentatives d’attribution d’une impression sans colophon à tel ou tel imprimeur reposent en grande partie sur l’analyse du matériel typographique et la consultation d’ouvrages de référence. L’écriture de cette courte annotation peut être rapprochée de celle du libraire bruxellois Joseph Ermens (1736-1805), alors réputé pour son expertise sur les incunables et qui s’était occupé de la liquidation des bibliothèques conventuelles ordonnée par Joseph II. Pierre Lambinet, dans ses Recherches historiques sur l'origine de l'imprimerie parues en 1799, confirme à la page 293 qu’Ermens possédait un exemplaire de cette édition.
Renaud Adam
Attaché
- ISTC ip00247000
- Lambinet P., Recherches historiques, littéraires et critiques, sur l'origine de l'imprimerie ; particulièrement sur ses premiers établissemens, au XVme siècle, dans la Belgique, maintenant réunie à la République française ; ornées des portraits et des écussons des premiers Imprimeurs belges, Bruxelles, Plon, an VII [1799].
- Adam R. « Le libraire-imprimeur bruxellois Joseph Ermens (1736-1805) et l’étude des incunables à la fin du XVIIIe siècle », dans Bulletin du Bibliophile, 2005 (1), p. 143-167.
- Adam R., Vanautgaerden A., Thierry Martens et la figure de l'imprimeur humaniste (une nouvelle biographie), Turnhout, Brepols, 2009.
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