Feedback

Informations

Dialogue du cardinal de Richelieu. Voulant entrer en paradis et sa descente aux enfers. Tragi-comédie.

Author(s), creator(s), collaborator(s) :
Type of the represented object : Book

Détails
Editor: A Paris
Place of creation of the original object: France - Paris
First publication of the original object: 1643
17th century
Modern times (1492-1789)
Original object location: Réseau des Bibliothèques
Identifiant(s): R14419B (cote ULiège)
1849999-10 (code-barres ULiège)
Original object language: French
Material, support of the original object: Papier
Dimensions, weight or duration: in-8
Physical description of the represented object : [2], 14 pages
Description: Date de publication: M. DC. XLIII [1643]
Citation: Bibliothèque nationale (France). Catalogue de l'histoire de France. 18 vols. Paris : F. Didot, 1855-1895 3335*
Notes: Signatures : A-D²
Empreinte: r.e, r.l. e,l. FITa (3) 1643 (Q) (exemplaire ULiège)
Forme du document: Pamphlet, libelle
Keyword: France -- 1610-1643 (Louis XIII)
CREF classification(s): Théologie
Classification(s): Arts & humanities => Religion & theology
Original object linked resource: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5692374w
Organization that sponsored the digitization: Université de Liège
Part of: Public domain
Permalink: https://hdl.handle.net/2268.1/3570

pdf.png
R14419B.pdf
Description:
Size: 27.82 MB
Format: Adobe PDF
Access type: Open Access
Scientific presentation

Armand-Jean du Plessis, cardinal de Richelieu, fut pendant dix-huit ans le principal ministre de Louis XIII (1624-1642). Cet homme d’état brillant, dit « l’homme rouge » en référence au pourpre de ses habits cardinalices, travailla à faire de la France le plus puissant royaume d’Europe et à consolider nettement le pouvoir royal. Dans une Europe toujours en guerre, il fut l’agent du renforcement de l’autorité absolue du roi, ce chef de guerre autorisé à prendre seul des mesures extraordinaires pour le bien public. Richelieu défend en effet une conception du pouvoir qui fait valoir la prééminence totale du roi sur toute autre forme d’autorité, lui qui ne partage sa souveraineté avec personne ni ne permet à personne de participer, avec lui, au processus politique.

Cette conception absolutiste du pouvoir se double de la conviction qu’il faut séculariser l’État. Le cardinal incarne en effet, dans l’action politique concrète, les théories les plus modernes : comme plusieurs penseurs des XVIe et XVIIe siècles, il est convaincu qu’il ne faut pas confondre l’intérêt de l’État avec celui de l’Église. Pour cette raison, Richelieu, dont la foi est pourtant intense et sincère, établit fermement le principe selon lequel toute décision politique est indépendante de l’Église : le pouvoir s’exerce par la raison et toute action politique doit viser d’abord la bonne marche de l’État avant les intérêts de Rome. Cette conception sécularisée du pouvoir provoque l’hostilité. Du côté des catholiques dévots, on accuse alors Richelieu d’être l’héritier de Machiavel, de violer la morale, de privilégier la dissimulation, l’efficacité et l’opportunisme. Il devient sous le plume de ces ardents antimachiavéliens un agent du diable et son plaidoyer pour l’usage de la raison dans l’exercice du pouvoir est transformé en « raison d’enfer ». Les pamphlets attaquant Richelieu sont nombreux. Ce Dialogue, publié anonymement chez un imprimeur inconnu un an après la mort du cardinal, en fait partie : il montre le cardinal essayant d’entrer au Paradis, où il est accueilli par plusieurs de ses opposants qu’il a fait exécuter pour crime de lèse-majesté. Ceux-ci le renvoient aussi sec en Enfer : il y rejoint ses proches conseillers tandis que Pluton le salue comme son fils.


ULiege

Annick Delfosse
Professeure ordinaire

Cette présentation a été réalisée dans le cadre du catalogue de l'exposition Empreintes. Patrimoine écrit, témoin de l’Histoire qui s'est déroulée à la Cité Miroir (Liège), du 21 avril au 20 juillet 2018.

Citer cette présentation :
Delfosse, A., « Dialogue du cardinal Richelieu voulant entrer au paradis et sa descente en enfer. Tragi-comédie, Paris, 1643, 8° (Bibliothèques ULiège, R14419B) », in Oger, C., Simon, S. et Thirion, P. (dir.), Empreintes. Patrimoine écrit, témoin de l'Histoire, Liège, Presses universitaires de Liège, 2018, p. 108. http://hdl.handle.net/2268/223978
Bibliographie :

Items in DONum are protected by copyright, with all rights reserved, unless otherwise indicated.