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Informations

Paweilhar.

Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s) : Jacques de Hemricourt
Type d'objet représenté : Manuscrit

Détails
Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s): Jacques de Hemricourt (1333-1403) (auteur)
Lieu de création de l'objet original: Liège (Belgique)
Création de l'objet original: 15e siècle
Temps Modernes (1492-1789)
Lieu de conservation de l'objet original: Réseau des Bibliothèques
Identifiant(s): Université de Liège. Bibliothèque, Manuscrit 166 (cote ULiège)
ALMA214831 (code-barres ULiège)
Langue de l'objet original: Français ancien (842-ca.1400)
Matériau, support de l'objet original: Papier
Dimensions, durée ou poids: 375 x 275 millimètres.
Description physique de l'objet représenté: 352 feuillets. Une main non identifiée. Nombre de lignes variable.
Table des matières, sommaire du document original: Ff. 47r°-48r° : confirmation (1208) par Philippe II de Souabe des franchises des bourgeois de Liège ; ff. 166r°-192v° : Le pawelar par articles de la Loy : ff. 279r°-315° : Jacques de Hemricourt, Le patron de la temporalité ; ff. 320r° : exemption du tonlieu de Liège pour les marchands de Nimègue ; ff. 320v°-322r° : règlement d'ordre intérieur de la maison des échevins de Liège (1450).
Description: Reliure du XIXe siècle
Mots-clés: Droit -- Histoire; Histoire
Discipline(s) CREF: Droit
Histoire
Discipline(s): Droit, criminologie & sciences politiques => Métadroit, droit romain, histoire du droit & droit comparé
Arts & sciences humaines => Histoire
Fait partie du: Domaine public
URL permanente: https://hdl.handle.net/2268.1/1686

pdf.png
Ms0166.pdf
Description:
Taille: 796.61 MB
Format: Adobe PDF
Type d'accès: Accès ouvert
Présentation scientifique

C’est au regretté Paul Bruyère que l’on doit une importante précision dans la définition du paweilhar, telle qu’entendue jusqu’à lui par la littérature scientifique et qui possède à la fois une acception étroite et une acception large. Dans un sens strict, le terme renvoie à un recueil privé de droit d’origine judiciaire et, lato sensu, il désigne non seulement cette compilation de textes jurisprudentiels – le « véritable » paweilhar – à laquelle s’ajoutent un ensemble de dispositions qui relèvent du droit public (paix, privilèges urbains, etc.).

Le manuscrit 166 de la Bibliothèque de l’ULiège appartient incontestablement à cette deuxième catégorie des paweilhars, celle qui se rencontre le plus fréquemment du reste. D’une part, il contient les articles (fol. 166ro-192vo) de la version primitive du paweilhar Giffou – édité par Albert Baguette qui ne connaît pas ce manuscrit – sous l’intitulé Le pawelar par articles de la Loy. D’autre part, il reprend 72 documents divers relevant davantage du droit public – le plus ancien étant la confirmation (1208) par Philippe II de Souabe des franchises des bourgeois de Liège (fol. 47ro-48ro) –, ainsi que le traité politique de Jacques de Hemricourt, secrétaire de la Souveraine Justice des Échevins de Liège (1356-1383) et conseiller de l’évêque Arnould de Hornes († 1389), Le patron de la temporalité (fol. 279ro-315ro), véritable essai consacré au gouvernement de la cité et du pays de Liège. La présence d’une telle œuvre dans un recueil de ce type se justifie par le fait que celle-ci fit rapidement autorité au point d’être évoquée dès 1405 par l’élu de Liège, Jean de Bavière.

Ce très beau manuscrit, rédigé par la même main dans une élégante écriture gothique cursive, a très vraisemblablement eu pour auteur un échevin de la Souveraine Justice des Échevins de Liège. C’est ce que laissent penser non seulement le choix de documents prenant en compte la compétence du tribunal liégeois, mais aussi la présence d’un règlement d’ordre intérieur de la maison des échevins, lequel, daté du 2 mai 1450 (fol. 320vo-322ro), n’est connu que par ce recueil. Le document le plus récent que celui-ci contient date du 29 janvier 1522 et il concerne l’exemption, pour les marchands de Nimègue, du tonlieu de Liège (fol. 320ro).

L’intérêt de ce manuscrit pour l’histoire de Liège est réel. En effet, ce paweilhar a été directement copié sur le plus ancien connu, le paweilhar A issu du grand greffe des échevins et dont il reprend tous les actes. Or, le paweilhar A a été totalement détruit, avec seize autres manuscrits de ce type, par la bombe qui a atteint le 24 décembre 1944 le dépôt des Archives de l’État à Liège, situé à cette époque dans la gare Jonfosse. Cet événement dramatique a donc fait de ce texte une copie princeps et un document essentiel pour la connaissance, même si elle est partielle et imparfaite, du fonctionnement de la juridiction échevinale de Liège entre la fin du XIIIe siècle et le XIVe siècle, puisqu’en 1408, l’ensemble des privilèges, lois et franchises de chaque ville de la principauté avaient été confisqués par les troupes bourguignonnes à la suite de la bataille d’Othée (23 septembre 1408) et finalement détruits pour la plupart.


ULiege

Julien Maquet
Maître de conférence, Histoire du Moyen Âge occidental


Cette présentation a été réalisée dans le cadre du catalogue de l'exposition Empreintes. Patrimoine écrit, témoin de l’Histoire qui s'est déroulée à la Cité Miroir (Liège), du 21 avril au 20 juillet 2018.

Citer cette présentation :
Maquet, J., « Paweilhar, 352 ff., XVe siècle, 375 x 275 mm. (Liège, Bibliothèques ULiège, Ms. 166) », in Oger, C., Simon, S. et Thirion, P. (dir.), Empreintes. Patrimoine écrit, témoin de l'Histoire, Liège, Presses universitaires de Liège, 2018, p. 91. http://hdl.handle.net/2268/233842
Bibliographie :

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