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Informations

Évangéliaire d'Averbode

Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s) :
Type d'objet représenté : Manuscrit

Détails
Lieu de création de l'objet original: Belgique
Création de l'objet original: entre 1150-1175
12e siècle
Moyen Âge (476-1492)
Lieu de conservation de l'objet original: Réseau des Bibliothèques
Identifiant(s): Université de Liège. Bibliothèque, Manuscrit 363 (cote ULiège), 1867132-10 (code-barres ULiège)
Langue de l'objet original: Latin
Matériau, support de l'objet original: Parchemin
Dimensions, durée ou poids: 277 x 192 millimètres
Description physique de l'objet représenté: 173 feuillets. 27 lignes. Réglure. Notes manuscrites en marge du texte.
Table des matières, sommaire du document original: 8 miniatures en pleine page : f. 16v° : Gédéon et la toison, Moïse et le Buisson ardent ; f. 17r° : Nativité, les prophètes Isaïe et Habacuc ; f. 17v° : Dame à la licorne ; f. 57 r° : Lionne et lionceaux, Marc et Ezéchiel ; f. 86r° : Sacrifice d’Abraham, Moïse et le serpent d’airain ; f. 86v° : Sacrifice du veau gras, la veuve de Sarepta ; f. 87r° : Crucifixion ; f. 131r° : Saint Jean l’Evangéliste.
Description: Reliure du XXe siècle sur ais de bois recouverts de veau brun clair moderne, décoré de filets à froid formant losanges.

Provenance : Abbaye d’Averbode (Ordre des Prémontré, prov. Brabant, arrond. De Louvain). Ignace Sleurs, ancien moine d’Averbode et curé d’Opitter (prov. de Limbourg) jusqu’en 1821.
Provenance : cession par les autorités hollandaises en 1821. Cachets de l'Université de Liège au f. 1r°.

Manuscrit exécuté dans la Région mosane (Belgique) entre 1150 et 1175.
Classé "Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles" en 2012.

Références :
Opsomer (Carmélia). Trésors manuscrits de l'Université de Liège. Liège : Crédit communal de Belgique, 1989, p. 20, n°6.
Fiess (Mathieu Georges Joseph) et Grandjean (Mathieu). Bibliothèque de l'Université de Liège : catalogue des manuscrits. Liège : H. Vaillant-Carmanne, 1875, p. 9-10, n°5.
Gevaert (S.). Le modèle de la Bible de Floreffe : contribution à l'étude de la miniature mosabe du XIIe siècle. In : Revue d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, 5. Bruxelles, 1935, p. 17-24.
Stiennon (Jacques). Du lectionnaire de Saint-Trond aux Evangiles d'Averbode : contribution à l'étude de la miniature mosane au XIIe siècle. In : Scriptorium. Gand, 1953, p. 37-50.
Gevaert (S.), Lejeune (R.) et Stiennon (Jacques). Art mosan aux XIe et XII siècles. Bruxelles, 1961, n°40.
Stiennon (Jacques). La miniature mosane. In : Les dossiers de l'archéologie, 14. Paris, 1976, p.115-125.
Hoyoux (Jean) et Delcourt (Marie). L'Evangéliaire d'Averbode manuscrit conservé à la Bibliothèque Générale de l'Université de Liège. In : Bibliotheca Universitatis Leodiensis, 30. Liège, 1979.
Medieval mastery : book illumination from Charlemagne to Charles the Bold, 800-1475. Turnhout : Brepols ; Leuven : Davidsfonds, 2002, p. 156-157.
Petke (W.). Provenienz und Datierung des Evangeliars von Averbode. In : Scriptorium, 1979, 33/2, p. 206-218.
Stelmes Anne. L'évangéliaire d'Averbode et les manuscrits apparentés : état de la question. Mémoire de master en Histoire de l'art et archéologie. Liège : Université de Liège, 2007.
Macarenko (Aleuna). Evangéliaire. In : Empreintes : patrimoine écrit, témoin de l'histoire. Liège, Presses universitaires de Liège, 2018, p.56.
Macarenko, A., « Évangéliaire d'Averbode, 173 ff., 1160-1180, 277 x 192 mm (Liège, Bibliothèques ULiège, Ms. 363) », in Arm@rium Universitatis Leodiensis. La bibliothèque virtuelle du Moyen Âge et de la première Modernité de l'Université de Liège, septembre 2018. http://hdl.handle.net/2268.1/1509 ;
Exposé : "Empreintes : patrimoine écrit, témoin de l'histoire", Cité Miroir, Liège, 2018.
Exposé : "Exposition universelle", Liège, 1905.
Exposé : "L'art ancien au Pays de Liège", Liège, 1924.
Exposé : "Art de l'ancien Pays de Liège", Liège, 1930.
Exposé : "Trésors d'art de la Vallée de la Meuse", Paris, 1951.
Exposé : "Art mosan et arts anciens du Pays de Liège", Liège, 1951.
Exposé : "Rhin-Meuse : art et civilisation 800-1400", Bruxelles-Cologne, 1972.
Exposé : "Dialogue avec l'invisible : l'art aux sources de l'Europe : oeuvres d'exception issues de la Communauté française (VIIIe-XVIIe siècle)", Musée provincial des Arts anciens du Namurois, Namur, 2010.
Exposé : "Une Renaissance : l'art entre Flandre et Champagne. 1150-1250", Musée de Cluny, Paris, 2013.
Mots-clés: Manuscrits médiévaux; Manuscrits à peinture; Enluminure médiévale; Évangéliaires; Bible (N.T.. Évangiles)
Discipline(s) CREF: Théologie
Discipline(s): Arts & sciences humaines => Religion & théologie
Ressource(s) liée(s) à l'objet original: CICWeb - http://www.cicweb.be/fr/manuscrit.php?plus=1&id=103
Organisme ayant financé la numérisation: Fédération Wallonie-Bruxelles (plan PEP'S)
Fait partie du: Domaine public
URL permanente: https://hdl.handle.net/2268.1/1509

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Ms363.pdf
Description:
Taille: 72.95 MB
Format: Adobe PDF
Type d'accès: Accès ouvert
Présentation scientifique

Véritable chef-d’œuvre de la production enluminée mosane du XIIe siècle, l’Évangéliaire d’Averbode se recommande à l’attention par la splendeur de son décor peint et par la richesse sémantique de son illustration. Les quatre Évangiles, présentés dans l’ordre traditionnel de lecture (Mathieu, Marc, Luc, Jean), s’ouvrent chacun sur une ou plusieurs miniatures en pleine-page, dont le thème fait écho au contenu du texte ; par exemple, le récit de Luc, qui met l’accent sur la Passion du Christ, est préfacé par une Crucifixion (fol. 87r) et par deux épisodes de l’Ancien Testament préfigurant celle-ci (fol. 86v)

Se détachant sur fond d’or, un Christ plus grand que nature domine la composition (fol. 87r). Il ne porte pour tout vêtement qu’un périzonium qui lui ceint les hanches ; du sang coule des plaies qu’il présente aux mains, aux pieds et sur le flanc. Rien pourtant ne trahit son martyre : le Christ est ici figuré non en Homme souffrant, mais en Dieu victorieux de la mort. Plus qu’une simple illustration du récit de Luc, cette représentation offre une réflexion exégétique à la fois sur le sacrifice du Christ et sur sa résurrection.

Ces deux thèmes sont symboliquement rappelés dans le Sacrifice du Veau et dans la Rencontre d’Élie et de la Veuve de Sarepta, qui décorent, en deux registres superposés, la miniature en contre-page (fol. 86v). Le choix de ces épisodes vétérotestamentaires n’est pas anodin : ils permettent une lecture typologique, c’est-à-dire interprétative, des évènements de l’Ancien Testament à la lumière de la Nouvelle Alliance. Ainsi, dans l’une et l’autre représentation, le veau immolé et le garçon ressuscité par le prophète Élie préfigurent-ils, tour à tour, le sacrifice du Christ et sa victoire sur la mort.

De par son style, son iconographie et certains aspects techniques, l’Évangéliaire d’Averbode se rattache à un groupe de manuscrits de luxe, mis en œuvre dans le diocèse de Liège dans la seconde moitié du XIIe siècle et destinés à des monastères d’un même ordre, celui des Prémontrés ; tous ces ouvrages sont ornés de somptueuses peintures exprimant une pensée exégétique d’une complexité et originalité sans pareille. La Bible de Floreffe (ms. 17737-17738, British Library) et l’Évangéliaire de Bruxelles (ms. 10527, Bibliothèque royale), en particulier, sont de proches parents de notre Évangéliaire. Si ces trois codices ne sont pas de la même main, les analogies thématiques et compositionnelles frappantes que présente leur décor témoignent de l’emploi, par différents miniaturistes, de modèles communs.

L’Évangéliaire d’Averbode entre dans les collections de la Bibliothèque universitaire de Liège en 1821, où il est depuis lors conservé sous la cote ms. 363. Le manuscrit est légué à l’institution liégeoise par Ignace Sleurs, chanoine de l’abbaye d’Averbode, qui, au moment de la suppression du monastère en 1796, emporte dans son exil plus d’un millier de manuscrits provenant de la bibliothèque abbatiale. Si l’Évangéliaire y était conservé depuis le XVIe siècle au moins, ainsi qu’en atteste une inscription à l’entame du codexBibliothecae Averbodinae, tracée à l’encre par une main moderne, imitant avec quelque maladresse une graphie médiévale –, il n’a pour l’heure pas été établi si le manuscrit a été, à l’origine, écrit et décoré dans le scriptorium même de l’abbaye brabançonne.


Transitions

Aleuna Macarenko
Doctorante

Cette présentation a été réalisée dans le cadre de la collection "Arm@rium Universitatis Leodiensis. La bibliothèque virtuelle du Moyen Âge et de la première Modernité de l’Université de Liège", développée par l'Unité de Recherche Transitions .


Citer cette présentation :
Macarenko, A., « Évangéliaire d'Averbode, 173 ff., 1160-1180, 277 x 192 mm (Liège, Bibliothèques ULiège, Ms. 363) », in Arm@rium Universitatis Leodiensis. La bibliothèque virtuelle du Moyen Âge et de la première Modernité de l’Université de Liège, septembre 2018. http://hdl.handle.net/2268.1/1509
Bibliographie :

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