Présentation scientifique

De toute évidence, Remacle Leloup a exécuté son dessin lors des travaux de reconstruction. Au lendemain de l’incendie qui le ravage le 23 mars 1734, le prince Georges-Louis de Berghes lui fait donner une nouvelle façade de style classique et lui fait subir une solide restauration qui était bien nécessaire. Le dessinateur a peut-être voulu reproduire cet inachèvement, ou a-t-il préféré développer sur une autre feuille le nouveau portail dédié à Georges-Louis de Berghes (voir + I. 241) ? Nous penchons pour la seconde hypothèse. C’est celle-là aussi que nous retenons pour l’hôtel de ville du Grand Marché achevé en 1718 (voir I. 244). La gravure réunira les deux dessins.

Des quatre tours rectangulaires, trois subsistent encore en 1738. Ce qui laisse supposer que l’incendie ne les avait pas achevées. Très visible dans le fond de la cour centrale, le dôme surmontant le cabinet de toilette du prince. Il est éclairé par quatre fenêtres : deux sur la cour et deux sur la rue Derrière le Palais. Cette cour n’est toutefois pas enrichie de la fontaine monumentale que nous lui connaissons – construite entre 1545 et 1565 et qui fut largement décrite par Philippe de Hurges en 1615.

Dans la troisième cour, le prince jouit de son jardin d’agrément qui apparaît bien structuré et dominé par une tourelle sur l’angle nord-est. Malheureusement, le palais a aujourd’hui perdu l’usage de cette cour

L’édifice est isolé de son environnement naturel et architectural, en particulier la cathédrale voisine et la chapelle domaniale du palais. Les quelques maisons attenantes sans les détails de façades avaient été bâties au lendemain du désastre de 1468 (le sac de Liège par Charles le Téméraire), « remplies de toutes sortes de boutiques ».