Vidua Christiana per Des. Erasmum Roterodamum ad serenissimam pridem Hungariae Booemiaeque reginam, Mariam, Caroli Caesaris, ac Ferdinandi regis sororem. Opus recens natum, & nunc primum excusum. Liber Lactantii Firmiani de opificio dei, per Des. Erasmum Roterodamum accurate recognitus, & additis scholiis illustratus. Novum & hoc.
Détails
Author(s), creator(s), collaborator(s): | Érasme (1469-1536) (author) Lactance (0260?-032.?) (author) |
Editor: | [Bâle] : Basileae in officina Frobeniana, anno M.D.XXIX. |
Place of creation of the original object: | Bâle (Suisse) |
First publication of the original object: | 1529 16th century Modern times (1492-1789) |
Original object location: | Réseau des Bibliothèques |
Identifier(s): | TH03250 [16°] (cote ULiège) 709211260 (code-barres ULiège) |
Original object language: | Latin |
Material, support of the original object: | Papier |
Dimensions, weight or duration: | 16 cm 8° |
Physical description of the represented object : | 318 pages, 2 pages non numérotées |
Description: | Empreinte : tid- i,is o-lu saAl (3) 1529 (R) Signatures : a-u⁸ Propriété et historique de la conservation : TH03250 Marque d'appartenance manuscrite : "Bibliotheca Averb. 1640" |
Keyword: | Ouvrages avant 1800 |
Classification(s): | Arts & humanities => Philosophy & ethics |
Part of: | Public domain |
Permalink: | https://hdl.handle.net/2268.1/13307 |
Réseau des Bibliothèques: | Identifier: 990006006970502321 |
Scientific presentation
Érasme publie, en mars 1529, la Vidua christiana dédiée à Marie de Hongrie, jeune veuve de Louis II Jagelon, roi de Bohême et de Hongrie. Marie de Hongrie était la petite-fille de l’empereur Maximilien d’Autriche et sœur de Charles Quint. Son union avec Louis II résulte d’une habile stratégie dynastique orchestrée par son grand-père, qui nourrissait l’ambition de voir les couronnes de Bohême et de Hongrie rejoindre l’escarcelle des Habsbourg.
Marie de Hongrie perd son époux le 29 août 1526 lors de la défaite de Mohács, où l’armée hongroise est complètement anéantie par les forces de Soliman le Magnifique. La mort du roi, survenue sans héritier, plonge la jeune souveraine dans une période d’incertitude et de troubles. Outre la menace ottomane, le royaume se trouve déchiré par une lutte intestine entre la noblesse locale et Ferdinand de Habsbourg, époux d’Anne Jagellon, sœur du défunt roi, qui revendique le trône. Privée de ses droits de régence en juin 1527, Marie quitte la Hongrie pour retourner dans les terres familiales en Autriche. Elle arrive finalement aux Pays-Bas en janvier 1531 afin de succéder à sa tante, Marguerite de Habsbourg, décédée en décembre 1530, au poste de Gouvernante générale.
La cour de Louis II et de Marie à Buda abritait un cercle d’humanistes admirateurs d’Érasme. La bataille de Mohács et ses conséquences funestes n’entamèrent aucunement cet enthousiasme. La correspondance d’Érasme révèle d’ailleurs de nombreux échanges tant avec les partisans de la noblesse locale qu’avec ceux des Habsbourg. Parmi ceux-ci, figure Johann Henckel, aumônier de Buda et confesseur de la reine à partir de 1528, qui exhorta l’humaniste de Rotterdam à composer une œuvre destinée à Marie de Hongrie, afin de lui offrir un soutien et une consolation dans ses épreuves. La Gouvernante générale conserva jusqu’au bout une attitude bienveillante à l’égard d’Érasme. Elle l’invita à plusieurs reprises à la rejoindre, notamment pour bénéficier de sa protection.
La Vidua christiana rencontra un accueil enthousiaste, même si Érasme ne trouvait pas son texte entièrement satisfaisant. L’humaniste estimait qu’il ne convenait pas à une si jeune femme – Marie était alors âgée de 23 ans – dont la vocation devrait plutôt être le mariage. Quoi qu’il en soit, Érasme conçut son œuvre comme un mélange d’éléments consolateurs et didactiques avec l’ambition d’offrir une représentation idéalisée de la veuve. La Vidua christiana se veut ainsi une sorte de speculum viduae christianae, soit un modèle à suivre pour les veuves chrétiennes. L’humaniste puise ses sources non seulement dans la Bible, mais aussi dans les écrits de plusieurs Pères de l’Église, dont Ambroise, Basile, Cyprien et Jérôme. Le texte s’apparente, dans la forme, à un sermon populaire.
L’impression frobénienne se referme sur une édition d’un texte de Lactance par Érasme.
Renaud Adam
Attaché
- USTC 701055
- Érasme , De vidua christiana, éd. M. Cytowska, in Opera Omnia Desiderii Erasmi Roterodami recognita et adnotatione critica instructa notisque illustrata, t. V-6, Amsterdam, Elsevier, 2008, p. 253-332.
- Halkin, L.-E. , Érasme parmi nous, Paris, Fayard, 1987.
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