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Sacrifice à Jupiter

Author(s), creator(s), collaborator(s) : Scultori, Diana; Pippi, Giulio [dit Giulio Romano]
Type of the represented object : Print (visual works)

Détails
Author(s), creator(s), collaborator(s): Scultori, Diana (1547-1612) (engraver)
Pippi, Giulio [dit Giulio Romano] (1492/1499-1546) (inventor)
Editor: De Rossi, Giovan Battista (actif 1628-1677)
Pacifico, Orazio (actif 1580-1637)
Creation of the original object: XVIIe siècle (d’après une composition du XVIe)
17th century
Modern times (1492-1789)
Original object location: Musée Wittert
Identifiant(s): Numéro d'inventaire : 45643
Material, support of the original object: Papier
Technique: Burin
Dimensions, weight or duration: 228 x 396 mm
Description: État : III/V.

Inscriptions : en bas à gauche Gio ba de Rossi in P. Navona ; en bas à droite Horatius Pacificus Formis.

Marque de collectionneur : L. 205, sur le recto, en bas au centre.
Part of: Public domain
Permalink: https://hdl.handle.net/2268.1/9799

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45643.jpg
Description:
Size: 2.21 MB
Format: JPEG
Access type: Open Access
Scientific presentation

Dans son Palais du Té à Mantoue, le marquis Frédéric II Gonzague voulut disposer d’un lieu privé, dévolu au repos et au divertissement. C’est ainsi que Giulio Romano, l’artiste qui avait édifié et décoré le palais conçut, entre 1531 et 1534, le Jardin secret avec sa Loggetta, dont il orna la voûte de scènes mythologiques. Ces fresques évoquent la vie humaine et ses activités, depuis la naissance jusqu’à la mort. La présente estampe reproduit l’une d’elles. Elle est due à Diana Scultori, graveuse originaire de Mantoue. De même que son père Giovan Battista et son frère Adamo, Diana réfléchit longuement sur l’œuvre de Giulio Romano, dont elle grava plusieurs inventiones dès le début de sa carrière.

La scène représentée ici évoque le culte, qui jouait un rôle important dans la vie quotidienne. Elle fait référence aux pratiques religieuses en usage dans l’Antiquité. Vers le milieu de la composition, sur un grand autel encadré par deux colonnes, se trouve une statue de Jupiter assis. On le reconnaît au foudre qu’il tient de la main gauche. Un cortège s’avance vers le dieu ; à sa tête, un homme s’incline pour lui baiser le pied. Ensuite viennent quatre autres personnages. Deux d’entre eux, agenouillés au premier plan, apportent des offrandes ; à l’arrière, les deux autres mènent un taureau vers l’autel. L’un d’eux tient une hache, car l’animal sera bientôt sacrifié. Sur la droite se tiennent cinq autres personnes, dont deux musiciens chargés de rythmer le rituel, conformément à la tradition romaine

Le Département des Arts graphiques du Musée du Louvre conserve un dessin préparatoire autographe de Giulio Romano pour cette fresque (inv. n° 3528 ). Il s’agit d’une étude très soignée, réalisée à la plume et à l’encre brune, rehaussée de lavis et de touches de blanc. La mise au carreau du dessin à la pierre noire indique que le peintre la jugeait suffisamment aboutie pour servir de modèle à petite échelle pour la fresque. De fait, cette dernière la reproduit, non sans quelques écarts mineurs, dans l’architecture du fond et dans la distribution des figures du cortège, plus espacées pour mieux exploiter la portion de mur disponible. Ces divergences révèlent également que Diana Scultori grava sa matrice sur la base du dessin et non d’après la fresque. Elle le copia scrupuleusement, sans toutefois prendre en considération l’inversion causée par l’impression, de sorte que la composition résulte inversée par rapport au dessin.

L’épreuve du Musée Wittert relève du troisième état de cette gravure, avec l’adresse de l’éditeur Orazio Pacifico, actif à Rome vers les années Quatre-Vingt du Cinquecento, et celle d’éditeur Giovan Battista de Rossi, dont l’imprimerie de la Place Navone tournait à plein régime entre 1640 et 1677.


Transitions

Antonio Geremicca

Cette présentation a été réalisée dans le cadre de la collection "Arm@rium Universitatis Leodiensis. La bibliothèque virtuelle du Moyen Âge et de la première Modernité de l’Université de Liège", développée par l'Unité de Recherche Transitions .


Citer cette présentation :
Geremicca, A., « Diana Scultori, d'après Giulio Romano, Sacrifice à Jupiter, XVIIe siècle, gravure au burin, 256 x 183 mm (Liège, Musée Wittert, inv. 45643) », in Arm@rium Universitatis Leodiensis. La bibliothèque virtuelle du Moyen Âge et de la première Modernité de l’Université de Liège, juin 2021. http://hdl.handle.net/2268.1/9799
Bibliographie :
  • Bartsch A., Le peintre graveur : quinzième volume : les graveurs de l’école de Marc-Antoine Raimondi , Vienne, Degen, 1813, p. 452, n° 46.
  • Hartt F., Giulio Romano , 2 vol., New Haven, Yale University Press, 1958, n° 2185.
  • Verheyen E. et al., The Palazzo del Te in Mantua. Images of Love and Politics, Baltimore-Londres, Johns Hopkins University Press, 1977, p. 129-132.
  • Oberhuber K., « Palazzo Te. L’apparato decorativo », in Gombrich E. H. et al. (éd.), Giulio Romano [Mantova, Palazzo te Palazzo Ducali, 1 Settembre 12 Novembre 1989] , Milan, Electa, 1989, p. 336-379 ; 358-361.
  • Bellini P. (éd.), L’opera incisa di Adamo e Diana Scultori, cat. expo., Vicenza, Neri Pozza, 1991, p. 186, n° 15.
  • Massari S. (éd.), Giulio Romano pinxit et delineavit. Opere grafiche autografe di collaborazione e bottega, cat. expo., Rome, Fratelli Palombi, 1993, n° 146.
  • Angelucci L., Serra R. (éd.), “Con nuova e stravagante maniera”. Giulio Romano a Mantova, cat. expo., Milan, Skira, 2019, n° 21 (notice de R. Serra).

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