Aide-forceps de Joulin - Med. 026 A

Abstract

Son auteur décrit lui-même son appareil et la manière de l'employer. Cet instrument se compose : 1) d'une canule en acier de 34 cm de longueur, ayant comme axe, une tige taraudée en pas de vis, et munie d'un taquet écrou mobile, qui monte ou descend lorsqu'on tourne la poignée de la tige; 2) d'un point d'appui constitué d'une pièce métallique rembourrée sur les points qui doivent se trouver en contact avec les ischions de la parturiente. Le bord inférieur est mousse, et forme une poulie de réflexion, sur laquelle glissera le lacs, de manière à ce que les tractions se fassent dans l'axe des détroits, sans froisser la vulve et le vagin; 3) d'un petit dynamomètre, qui donne la mesure de la force employée, l'expérience ayant démontré qu'on ne pouvait, sans danger sérieux, dépasser 60 kg ; 4) enfin, d'un lacs en corde de 5 mm de diamètre. Le forceps, quel que soit son modèle, étant appliqué selon les règles ordinaires sur la tête du fœtus, on passe le lacs dans les deux fenêtres des cuillers. Le point d'appui articulé avec la canule, on le place en rapport avec les tubérosités ischiatiques de la parturiente, sur le sillon fémoro-fessier. Les cuisses sont ensuite étendues, pour empêcher le déplacement du point d'appui ; on attache les deux bouts du lacs qu'on place dans le dynamomètre, puis on accroche ce dernier au taquet d'écrou, qui est mis en mouvement lorsqu'on tourne la poignée de la canule. L'intérêt de ces tractions soutenues était de permettre d'extraire des enfants dans des bassins rétrécis de 7 à 8 cm, qui sans cela auraient exigé la céphalotripsie. Cette opinion était controversée par de nombreux obstétriciens qui estimaient qu'il valait mieux réduire le volume de la tête, car l'enfant étant mort, les risques courus par la mère auraient été notablement diminués.