Multo[rum] tam clerico[rum] [quam] laico[rum] quere||la e[st] non modica occupacio gravis || et questio dubiosa quomodo quis || se habere debeat in celebrando vel || co[m]municando.
Détails
| Uniform title : | Dialogus rationis et conscientiae |
| Authors, creators, collaborators: | Matthieu de Cracovie (1345?-1410) (authors) |
| Producers, publishers: | [Mayence] : [Imprimeur du Catholicon] |
| Place of creation of the original object: | Mayence (Allemagne) |
| First publication of the original object: | [1470] 15th century Middle age (476-1492) |
| Original object location: | Réseau des Bibliothèques |
| Collection: | Incunabula |
| Identifiers: | XV.C57 (Cote ULiège) 1725774-10 (Code-barres ULiège) |
| Réseau des Bibliothèques: | Identifier: 990017257740502321 Barcode/Inventory no.: 1725774-10 Call number: XV.C57 |
| Original object language: | Latin |
| Material, support of the original object: | Papier |
| Dimensions, weight or duration: | in-4 |
| Physical description of the represented object : | [22] feuillets |
| Description: | Titre pris aux premiers mots du texte principal.
Mention de publication prise sur l'ISTC. 30 lignes ; caractères gothiques Texte en rouge et noir Notes sur l'exemplaire: Notes manuscrites Note du Baron A. Wittert Provenance(s): Acheté à Augsbourg chez F. Buck Empreinte: neum enxe t.mo afho (C) 1469 (Q) (exemplaire ULg) |
| Keyword: | Conscience -- Ouvrages avant 1800; Philosophie chrétienne -- Ouvrages avant 1800 |
| CREF classifications: | Théologie Philosophie |
| Classifications: | Arts & humanities => Religion & theology Arts & humanities => Philosophy & ethics |
| Original object linked resource: | Polain(B) 2641 |
| Other contributors: | Printer of the Catholicon (printers-booksellers) |
| Organization that sponsored the digitization: | Université de Liège |
| Part of: | Public domain |
| Permalink: | https://hdl.handle.net/2268.1/4562 |
Scientific presentation
À la fin du XIVe siècle, en 1388, le théologien Matthieu de Cracovie rédige le Dialogus rationis et conscientiae de frequenti usu communionis, un texte qui se présente sous la forme d'un dialogue entre la Conscience et la Raison. La Conscience est retenue par la honte des péchés de l'homme, tandis que la Raison exhorte à faire confiance à l'acceptation miséricordieuse de Dieu en cas de véritable contrition. Le thème central de l'œuvre est la fréquence de la communion pour les laïcs, une question qui était l'objet d'une controverse à l'époque. Il s'agit d'une œuvre majeure, qui nous est parvenue par quelque 250 manuscrits.
L’Université de Liège conserve un exemplaire de la première édition de ce texte, attribuée à un atelier anonyme situé à Mayence, désigné par convention sous le nom d’Imprimeur du Catholicon. Cet atelier aurait également reproduit un traité de Thomas d’Aquin, la Summa de articulis fidei, ainsi qu’un imposant Catholicon de Johannes Balbi au format in-folio. L’édition de ce dictionnaire médiéval porte dans son colophon une date erronée de 1460, ce qui induisit en erreur, pendant plus d’un siècle, les spécialistes des impressions du XVe siècle, qui rattachèrent les trois livres à Gutenberg lui-même. Selon eux, l’inventeur les aurait imprimés après sa séparation d’avec Peter Schöffer et Johann Fust, avec lesquels il avait mis au point le procédé typographique. Une étude récente de Farley P. Katz a permis de démontrer que les trois livres furent reproduits entre 1469 et 1470 : avant décembre 1469 pour le texte de Thomas d’Aquin, au milieu de l’année 1470 pour le Dialogus rationis et conscientiae de Matthieu de Cracovie, et à la fin de 1470 pour le Catholicon de Balbi ; soit sur une période postérieure à la mort de Gutenberg en février 1468. L’erreur dans la datation du colophon du Catholicon peut notamment s’expliquer par une coquille typographique : le compositeur aurait omis d’ajouter un caractère dans la date en chiffres romains : M.CCC.L.X. (1460) au lieu de M.CCCC.L.XX. (1470).
Il n’en demeure pas moins que le matériel utilisé pour la composition de ces trois ouvrages aurait bien été conçu par Gutenberg, qui nourrissait l’ambition d’imprimer le Catholicon de Balbi, grâce au soutien financier de son concitoyen Conrad Humery, ancien syndic de la ville de Mayence. L’imprimeur n’aurait toutefois pas été en mesure de mener à bien ses projets éditoriaux en raison de l’agitation politique qui secoua Mayence et le contraignit à l’exil en 1462, avec la confiscation de son atelier typographique et de ses biens. Après le retour au calme et la mort de Gutenberg en février 1468, Conrad Humery récupéra le matériel typographique de l’inventeur et le confia à des ouvriers restés anonymes, chargés d’achever ce projet éditorial. Lotte Hellinga n’exclut pas que le premier compagnon de Gutenberg, Peter Schöffer, ait pu intervenir dans ce processus, que ce soit pour partager son expertise ou pour mettre à profit ses réseaux commerciaux.

Renaud Adam
Attaché
- Katz, F. P. , "Dating the Catholicon Press (Mainz 1469-1470): Frisket Bites, Mask Edging, and Omitted Xs", Gutenberg Jahrbuch, 2025, p. 42-65.
- Hellinga, L. , "The Mainz Catholicon 1460-1470: An Experiment in Book Production and the Book Trade", in Incunabula in Transit: People and Trade, ed. Id., Leyde-Boste, Brill, 2018, p. 126-203.
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