Les louanges du cheval de Mazarin, qui le jetta par terre à son retour en France
Détails
First publication of the original object: | 1652 17th century Modern times (1492-1789) |
Original object location: | Réseau des Bibliothèques |
Identifiant(s): | R11212B (cote ULiège) 1820514-10 (code-barres ULiège) |
Original object language: | French |
Material, support of the original object: | Papier |
Dimensions, weight or duration: | in-4 |
Physical description of the represented object : | 7, [1] p. (dernière page blanche) |
Description: | Date de publication: M.DC.LII [1652]
Signatures : A-B² Empreinte: t,t, e?e, s,rs e,e, (C) 1652 (R) (exemplaire ULiège) Citation: Moreau (Célestin). Bibliographie des mazarinades. 3 vols. Paris : J. Renouard, 1850-1851 2330 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2985713 ; Forme du document: Mazarinade ; Pamphlet, libelle |
Keyword: | France -- 1648-1653 (Fronde); France -- 1643-1715 (Louis XIV); Mazarinade; Pamphlet; libelle |
CREF classification(s): | Histoire |
Classification(s): | Arts & humanities => History |
Original object linked resource: | http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2985713 Moreau (Célestin). Bibliographie des mazarinades. 3 vols. Paris : J. Renouard, 1850-1851 2330 Delfosse, A., "Richard Verstegan, Les louanges du cheval de Mazarin, qui le jetta par terre à son retour en France, 1652 (Bibliothèques ULiège, R11212B)". In : Oger, C., Simon, S. et Thirion, P. (dir.), Empreintes. Patrimoine écrit, témoin de l'Histoire, Liège, Presses universitaires de Liège, 2018, p. 109. |
Organization that sponsored the digitization: | Université de Liège - ULiège |
Part of: | Public domain |
Permalink: | https://hdl.handle.net/2268.1/3526 |
Scientific presentation
A la mort de Louis XIII (1643), quelques mois après celle de Richelieu, la monarchie française avance résolument vers l’absolutisme et s’impose comme la première puissance européenne. Pour y parvenir, le roi et son principal ministre ont bridé la noblesse, concentré les pouvoirs entre les mains du roi et fait peser sur les habitants du royaume une fiscalité très lourde destinée à financer l’effort de guerre. Le mécontentement gronde. Le nouveau roi, Louis XIV, n’a alors que 4 ans. C’est sa mère, Anne d’Autriche, qui, à la tête du conseil de régence, doit affronter cette vague de mécontentement et poursuivre la politique de son mari. Elle est soutenue par un ancien diplomate pontifical italien, devenu proche de Richelieu et qui s’est installé en France : le cardinal Jules Mazarin. Lorsque la régente veut imposer de nouvelles taxes, les cours souveraines se rebellent et décide de mettre la monarchie sous tutelle (1648) : c’est le début de longue série de révoltes, à Paris et dans les provinces, que l’on appelle traditionnellement « la Fronde », alors même que la multiplicité des acteurs (parlementaires, princes et bourgeois), la complexité des événements et l’absence d’une ligne commune devraient nous inciter à parler plutôt « des Frondes ».
Cette guerre civile se double d’une guerre des mots. Pendant la Fronde, en effet, circulent des milliers de pamphlets, chansons, libelles, placards et autres textes polémiques sous forme de feuilles volantes ou de petits livrets distribués dans les rues de Paris ou criés par les colporteurs. Vite écrits, vite imprimés, vite écoulés, ces textes alimentent au jour le jour la polémique et participent ainsi aux combats. L’une de ces pièces, attribuée au poète Scarron, prend, sur le modèle de l’Iliade, le titre de Mazarinade (1651) : elle raconte l’épopée caricaturale du héros caricatural qu’est Mazarin. C’est désormais sous le nom de « mazarinade » que l’on désigne les libelles de la Fronde qu’ils soient ou non hostiles à Mazarin.
Ces petites pièces satyriques et polémiques retinrent l’attention des collectionneurs : c’est ainsi que l’Université de Liège possède une très large collection de mazarinades parmi lesquelles l’on retrouve ces Louanges du cheval de Mazarin parues à la fin de la Fronde (1652). Ce très court texte condamne virulemment Mazarin qu’il veut maintenir loin du royaume : « Tes projets sont trop clairs, on connaît ton prétexte / La Bible que tu lis est pleine d’un faux texte / N’es-tu pas un démon plutôt qu’un cardinal ? / Cache toy promptement o peste d’animal / Tu t’es trop fait haïr pour retourner en France ».
Annick Delfosse
Professeure ordinaire
Cette présentation a été réalisée dans le cadre du catalogue de l'exposition Empreintes. Patrimoine écrit, témoin de l’Histoire qui s'est déroulée à la Cité Miroir (Liège), du 21 avril au 20 juillet 2018.
- Jouhaud Chr., Mazarinades. La Fronde des mots, Paris, Aubier, 1985.
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