Carte géologique de la Belgique et des contrées voisines représentant les terrains qui se trouvent au dessous du limon hesbayen et du sable campinien
Détails
Author(s), creator(s), collaborator(s): | Dumont, André Hubert (1809-1857) (author) |
Editor: | Établissement géographique |
Place of creation of the original object: | Bruxelles |
First publication of the original object: | 1853 19th century Contemporary time (1789-20..) |
Original object location: | Réseau des Bibliothèques |
Collection: | Maps |
Original object language: | French |
Material, support of the original object: | Papier |
Physical description of the represented object : | 1 carte : couleurs ; 48 x 56 cm |
Description: | Échelle 1/800.000 |
Geographical Location represent or evoke: | Belgique |
CREF classification(s): | Sciences de la terre et du cosmos |
Classification(s): | Physical, chemical, mathematical & earth Sciences => Earth sciences & physical geography |
Part of: | Public domain |
Permalink: | https://hdl.handle.net/2268.1/2325 |
Scientific presentation
En 1836, le gouvernement belge charge André Dumont de faire la carte géologique des provinces de Liège, du Hainaut et du Luxembourg. Un an plus tard, sous la demande expresse du professeur, un arrêté royal l’autorise à faire, seul, le relevé cartographique du pays entier. Pour réaliser ce travail titanesque, on lui accorda trois ans. Au final, il lui fallut dix-sept ans pour récolter suffisamment de données et rendre une carte couvrant l’entièreté du pays.
Pendant seize ans, André Dumont arpente de mars à octobre les chemins de Belgique afin de récolter ses données. Il part en « campagne » et ne rentre que très rarement chez lui. Il loge dans des pensions ou chez l’habitant et travaille tous les jours de la semaine. Il lui arrive d’être accompagné par d’autres scientifiques. Ces campagnes, il les mène à pied et prend très rarement les transports en commun.
Durant ces longues journées de travail, Dumont note scrupuleusement ses observations, ou les explications des personnes qu’il rencontre au cours de son voyage (paysans, naturalistes). En marge ou en fin de carnet se trouvent ses notes avec ses dépenses retranscrites de manière très scrupuleuses, des calculs, des dessins...
Toutes les observations sont retranscrites dans pas moins de vingt carnets de terrains. La plupart sont sous forme de petits feuillets, rangés dans des boîtes en cartons ; mais huit sont cependant des carnets, reliés en format in 8°. Ces feuillets de voyage sont assez difficiles à suivre car ils consistent souvent en des notes prises au vol. Ces dernières ont été reclassées par André Dumont lui-même en 316 feuillets. La lecture ne se fait pas jour par jour mais par région et « terrain » géologique. En 1853, la première édition de la carte géologique fut présentée en neufs feuilles à l’Académie Royale des Sciences naturelles. Cette carte s’intitule La Carte géologique de Belgique. Elle est présentée à une échelle de 1/160.000 et présente les terrains de couverture. En 1856, André Dumont présente une deuxième version de sa carte intitulée La Carte géologique de la Belgique indiquant les terrains qui se trouvent au-dessous du limon hesbayen et du sable campinien. Cette carte en une feuille, à l’échelle 1/800.000, présente la géologie de la Belgique sans les terrains de couverture. Par après, de nombreuses autres éditions des deux cartes furent publiées. La carte d’André Dumont a toujours été incomplète. En effet, aucune notice explicative de la carte, ou commentaires n’ont été rédigés. Dumont présenta sa carte en signifiant qu’il fallait se référer à ses carnets de terrain. Cependant, la rédaction d’une notice était dans ses projets.
Lorsqu’il décéda prématurément le 28 février 1857, le gouvernement belge, estimant la valeur des notes de terrain, décide de les racheter à sa veuve pour la somme de 25.000 francs-or accompagnée d’une rente annuelle de 200 francs. Cette somme est très importante pour l’époque. Mais, avant de vendre et de céder les notes de son mari, Mme Dumont avait pris la précaution de faire recopier les carnets. Les notes de terrain furent confiées au Professeur Dewalque de l’Université de Liège, qui était chargé de les valoriser, mais n’en fit rien, estimant la carte de Dumont déjà dépassée. C’est Michel Mourlon qui publia finalement un résumé des notes de Dumont dans son ouvrage en quatre volumes : Mémoires sur les terrains crétacés et tertiaires.
Les vingt carnets de terrain de Dumont, et les onze carnets remis au propre sont conservés dans les fonds précieux de l’Université de Liège et sont également accompagnés de 251 cartes de terrain annotées.
Hélène Jadot
Responsable scientifique
Cette présentation a été réalisée dans le cadre du catalogue de l'exposition Empreintes. Patrimoine écrit, témoin de l'Histoire qui s'est déroulée à la Cité Miroir (Liège), du 21 avril au 20 juillet 2018.
- Fayn, J., « André Dumont, sa vie et ses travaux », Revue universelle des mines, de la métallurgie, des travaux publics, des sciences et des arts appliqués à l’industrie, 1864, t. 15, pp. 1-97.
- [Hoyoux, J.], « III. Inventaire des notes de voyage d’André Dumont », Catalogue des manuscrits scientifiques de la Bibliothèque de l’Université de Liège , Centre national d’histoire des sciences, 1962, Belgique, 204 p.
- Dewalque, G., « Dumont (André-Hubert) », Biographie Nationale , 1878, t. 6, pp. 283-295.
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