C. Oger, S. Simon - 2014 - v. 1
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Le livre manuscrit au Moyen Âge
Légende accompagnant
l'illustration.
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Le livre manuscrit au Moyen Âge
(...)
également conditionnée par la matière pre-
mière, c'est-à-dire la peau, dont la qualité varie
suivant les espèces, l'âge, l’état de santé de l’ani-
mal, ou encore les blessures qu'il a reçues. Selon
le type de manuscrit, la qualité du parchemin qui
le compose est variable.
Le parchemin étant un matériau coûteux, on ne
le gaspillait pas. On rencontre fréquemment
dans les manuscrits des consolidations réalisées
lors de la fabrication du manuscrit. Ce sont sou-
vent les bords des feuillets qui sont consolidés.
Suivant le soin apporté à la préparation de la
peau, on peut également trouver des
coute-
lures*
,
entailles accidentelles faites lors de la
dépouille de l’animal. Elles se présentent sous la
forme d’un trou circulaire dans le folio. Le scribe
prend soin de les contourner lors de la copie du
texte. (...)
Succédant au papyrus, le parchemin sera peu à
peu supplanté à son tour par le papier, dont
l'usage, venu de Chine, se répand en Europe à
partir de la fin du XIII
e
siècle. Bien que plus coû-
teux, le parchemin restera cependant le support
privilégié et indispensable pour tout manuscrit
destiné à une clientèle fortunée et exigeante.
Certaines éditions imprimées de la fin du XV
e
siècle et du début du XVI
e
siècle sont même ti-
rées sur parchemin et enluminées à la main pour
se rapprocher de l'aspect du manuscrit tradition-
nel.
Les présentes heures a lusaige de Chalo[n]s
.
Livre d’heures
imprimé sur parchemin
.
Paris, 1514.
U iversité de Liège,
R2337A
.