C. Oger, S. Simon - 2014 - v. 1
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Le livre manuscrit au Moyen Âge
Le texte
La première étape consiste en la copie
du texte proprement dit. Souvent, pour
aller plus vite, celle-ci est confiée à plu-
sieurs scribes différents, qui se parta-
gent les cahiers de l'exemplaire à trans-
crire. Pour pouvoir rassembler les ca-
hiers dans le bon ordre pour la reliure,
le
copiste*
inscrit, à la fin de chaque
cahier, une
réclame*
c'est-à-dire les
premiers mots du cahier suivant.
Exemple de réclame.
Université de Liège. Manuscrit Wittert 26. Fol. 52
Il arrive parfois que le scribe se trompe en recopiant le
texte : il peut oublier des mots, mal lire le mot qu’il re-
copie ou être distrait et écrire deux fois le même mot. Il
peut alors soit gratter le
parchemin*
pour effacer le
mot, soit le barrer. Dans les
scriptoria*
importants, le
travail de correction est effectué par le chef de l’atelier
qui réunit les cahiers et corrige les erreurs en les souli-
gnant en pointillés.
L’encre rouge est réservée aux titres. Cette habitude
d’écrire les titres en rouge a donné son nom aux
«
rubriques*
»
venant du latin
ruber
qui signifie rouge.
Ces
rubriques*
ou titres écrits en rouge sont indispen-
sables pour se repérer dans le manuscrit car le plus
souvent, il n’y a ni table des matières, ni index.
L’encre rouge est réservée aux titres.
Université de Liège. Manuscrit 225. Fol. 3v.
Le chef d’atelier a repéré une erreur dans ce manuscrit.
Université de Liège. Manuscrit 57. Fol. 314.
Le scribe, enfin, peut se charger de réaliser une
ornementation d'ampleur réduite sur le manuscrit
(
l’ornementation complète étant plutôt confiée à
l’
enlumineur*
).